Francenanorecif

Crustacés : Amphipodes

Nom Scientifique

Amphipodia (ordre)

Famille

Gamaridés, Caprélidés, …

Nom Commun

Amphipodes, Gammares, Puces de mer

Nom Anglais

Amphipods, Bugs, Sand hopper

Description

L'ordre des amphipodes regroupe une large variétés d'espèces bien différentes les unes des autres, tant dans leur apparence que dans leur mode de vie et leur comportement. C'est d'ailleurs le plus large et le plus répandu des groupes des crustacés. Cependant, une catégorie d'amphipodes, le genre Gammaridés, est une des plus communément rencontré en aquarium, la plus commune étant les copépodes.Comme tous les amphipodes, les gammares se distinguent par l'absence de carapace regroupant la tête et les premiers segments antérieurs qui sont donc bien visibles. Le corps comprimé latéralement est composé d'une tête bien définie suivie de 7 segments antérieurs (thorax) et de 6 segments postérieurs terminés par le telson (abdomen). Deux paires d'antennes surmontent la tête sur laquelle deux yeux sont fixés et non pas montés sur des pédoncules comme chez les crevettes par exemple. Le nom d'amphipode vient du latin « amphi » qui donne une idée de la dualité au suffixe « pod » du grec « podos » pieds. En fait, il y a plus de deux types d'appendices chez les amphipodes. Tout d'abords, sur chacun des deux premiers segments thoraciques se trouvent une paire d'appendices appelés gnathopodes et qui ont un rôle dans la nutrition (d'où leur nom « appendice mâchoire »). Ensuite, sur le reste des segments thoraciques se trouvent des pérélopodes au nombre de 5 paires et qui servent aux déplacements benthiques. Les deux premières paires orientées vers l'avant et les 3 dernières , bien plus longues et proéminentes, elles, orientées vers l'arrière . Suivent 3 paires de pléropodes sur les 3 premiers segments abdominaux qui servent d'uropodes sur les derniers segments. La coloration est très variable selon les espèces, la plupart sont transparentes, couleur grise ou sable, tandis que d'autres auront des couleurs très prononcées.

Descriptif écologique

Vit abondamment sur tous les substrats, de la zone d'estran jusqu'à des profondeurs abyssales. Certaines espèces sont exclusivement pélagiques et, à ce titre, sont très rarement rencontrées dans nos bacs.

Taille Maximale

La grande majorité ne dépassent pas le centimètre mais certains amphipodes peuvent dépasser les 10 cm.

Rareté

Extrèmement communs, les amphipodes arrivent avec les pierres vivantes, boutures et algues.

Comportement

Les amphipodes sont des animaux le plus souvent nocturnes et restent cachés ou à couvert dans le décor la plupart du temps pour échapper à la prédation. Ils tendent à être moins timides dans les petits bacs sans poissons.

Risques

Ils servent de nourriture à beaucoup de poissons qui apprécient particulièrement ces crustacés.Ils pourraient endommager certaines colonies coralliennes. Cette supposition doit être cependant fortement pondérée par la possibilité qu'ils n'effectuent là que leur rôle de détritivores en ne consommant que les tissus morts ou mourants. Il existe toutefois bien un risque de gène du corail par leurs allers-retours continus. Ce problème semble toucher particulièrement les zoanthus.

Difficultés

Aucune, ce sont des animaux très résistants et à fortes capacités d'adaptation. Evitez cependant les variations importantes et brusques dans la mesure du possible.

Reproduction

Les sexes sont séparés chez la grande majorité des espèces. La fécondation est interne et se déroule après la copulation dans une poche de couvée ( breed pouch) placée sur la face ventrale de la femelle où se trouvent les oeufs. Les amphipodes sont ovovivipares (l'incubation des œufs est interne et les juvéniles se sortent qu'au moment de l'éclosion). Il n'y a pas de stade larvaireles jeunes sortent de l'œuf puis de la poche de couvée avec l'apparence de leurs géniteurs. La croissance se fait par mues successives tout au long de la vie. C'est grâce à ce mode de reproduction que les amphipodes se multiplient de manière si efficace dans nos bacs.

Conseils

Pour plus de simplicité au vu de l'immense diversité des espèces ( plus de 7000 recensées) ; seul le sous-ordre des Gammaridés, plus familiers dans nos aquariums, est décrit sur cette fiche. Mais de nombreuses espèces d'amphipodes ne correspondent pas à cette description comme les Caprelidés, en particulier, occasionnellement importés en passagers clandestins et dont la morphologie est totalement différente. Les espèces les plus souvent rencontrées en aquarium sont herbivores ou détritivores, mais certaines peuvent être de redoutables carnivores capables de s'attaquer à des animaux imposants. Au vu de la complexité de détermination des espèces, la distinction entre les 2 catégories ne pourra se faire qu'en observant les comportements alimentaires des sujets présents dans le bac. Mais, en définitive, les amphipodes sont d'excellents alliés tant dans leur milieu naturel que dans la vie de l'aquarium en aidant à épurer celui-ci et en fournissant une source nutritive supplémentaire pour les poissons grâce à leur reproduction efficace et rapide. De plus, leurs pirouettes continuelles dans un nano-récif peu peuplé et où ils se sentent en sécurité animeront celui-ci à merveille.

Volume minimum du bac

Aucun

Crustacés: Balanes & Co

Nom Scientifique

Balanus sp. Chthamalus sp. Elminius sp.

Famille

Balanidae ( Crustacés)

Nom Commun

Balane

Nom Anglais

Rock/common/acom barnacle

Description

Malgré son aspect de patelle ( mollusque, Gastéropodes), les balanes sont bel et bien des crustacés appartenant à la classe des Cirripèdes tout comme les Anatifes ( pousse pieds , Goose barnacle). Jusqu'en 1819, elles étaient d'ailleurs victimes de cette erreur dans la classification avant que l'on observe leurs larves qui correspondent incontestablement au sous-embranchement des crustacés. Ce sont des animaux sessiles vivant à l'intérieur d'un cône formé par cinq plaques calcaires striées verticalement, fixé à sa base au substrat.Un opercule formé de deux plaques mobiles ferme hermétiquement la partie supérieure du cône en cas de danger ou d'exondation ( à marée basse par exemple) ce qui permet à la balane de contenir assez d'eau pour survivre jusqu'au retour d'eau. Mais le plus souvent, il est ouvert afin de laisser sortir 12 appendices modifiés en cirres. Pour mieux se représenter cet animal atypique, on peut imaginer un genre de crevette dont la tête serait étroitement fixée au substrat grâce à un « ciment » extrêmement résistant secrété par les antennules, et dont les pattes seraient en l'air, le tout entouré dans un cône. Les cirres sorrespondent donc aux pattes du crustacé modifiées en petits plumeaux qui permettent de filtrer l'eau drâce à un mouvement incessant de fouet, ceci dans un but alimentaire et respiratoire ( les balanes n'ont pas de branchies et les échanges gazeux se font via le battement des cirres).Plus le brassage sera faible plus le mouvements des fouets seront importants, en compensation, et vice-versa.

Descriptif écologique

Apprécie particulièrement les zones fortement brassées de la zone de l'estran ( les individus fréquentant cette zone supportent bien l'absence d'eau et les fluctuations de température ) et jusque 20 mètres de profondeur. Les balanes peuvent se fixer à tout substrat dur offrant des aspérités ( roches, bois, coques de bateau, carapaces de tortue, etc.).

Taille Maximale

Jusque 5 cm de diamètre et de hauteur

Rareté

Occasionnellement importée sur les pierres vivantes, coraux, coquilles de gastéropodes, voire même avec les algues.

Comportement

Filtreur sessile

Risques

Aucun

Difficultés

Aucune si on lui offre de la nourriture adaptée (qualité et quantité).

Reproduction

Les balanes sont hermaphrodites et peuvent se reproduire de manière sexuée ou asexuée en émettant à la fois des gamètes mâles et femelles. Dans le cadre d'une reproduction sexuée, les œufs obtenus après fécondation sont gardés à l'intérieur du cône. Ils donneront naissance à des larves pélagiques nageuses (stade nauplius) avant une métamorphose qui les dote notamment d'une paire de « coquilles » abritant le corps, c'est le stade « Cypris ». Les larves se fixeront définitivement quelques temps plus tard sur un substrat adapté en secrétant un « ciment » collant très résistant. Les balanes adultes secrètent des substances permettant d'attirer les larves afin qu'elles se fixent à proximité pour favoriser la formation de colonies importantes et faciliter ainsi la reproduction. Après la fixation, les cypris commenceront par se débarrasser de leur paire de coquilles puis constitueront leur muraille de carbonate de calcium pour former le cône qui leur est caractéristique.

Conseils

Nourrir régulièrement avec du zooplancton et du phytoplancton (frais ou produits inertes du commerce aquariophile) selon la taille des balanes présentes. Les nauplies d'artémias feront le bonheur de ces animaux filtreurs par exemple.Pas de panique en voyant des « restes » de balane abandonnés au gré des courants de l'aquariumgardons en tête que ce sont des crustacés, et donc, qu'ils muent régulièrement, veillez à ajouter de l'iode régulièrement pour les y aider.

Volume minimum du bac

Aucun

Crustacés: Copépodes

Photo

Nom Scientifique

Copépodes

Famille

Calanoidae, Harpacticoidae, Poecilostomatoidae, Platycopioidae, etc.

Nom Commun

Copépodes

Nom Anglais

Copepods, pods

Description

Les copépodes font partie de ces groupes incluant de nombreuses espèces très différentes les unes des autres dans leur comportement et leur morphologie ( plus de 10 000 espèces marines connues et probablement encore au moins le double restent à découvrir). En général, le corps, cylindrique ou ovoïde, est composé de 16 segments dont certains pourront avoir fusionnés. Des antennules et antennes plus ou moins longues selon les espèces ornent chaque côté de la tête du copépode et ont souvent un rôle dans la locomotion pélagique. Divers autres appendices plus ou moins développés se trouvent fixés aux différents segments- les mandibules, maxillules maxilles et maxillipèdes présents sur les segments du céphalosome (tête) servent à la préhension de la nourriture ; - les segments thoraciques présentent tous uen paire d'appendices bi-ramés également utilisés pour la locomotion ; Des sacs ovigères, particulièrement grands comparativement à la taille des animaux, sont bien visibles chez les femelles dès lors qu'elles se reproduisent, de chaque côté de la partie haute de l'abdomen. L'extrémité du dernier segment abdominal nommé furca est bi-ramé et présente des appendices munis de soies tout comme tous les autres appendices, parfois très développés chez les espèces pélagiques en particulier. Ces soies leur permettent d'avoir une meilleure flottaison et stabilité dans la colonne d'eau.

Descriptif écologique

Les copépodes sont la forme de vie la plus importante en terme de biomasse sur Terre et sont le groupe majoritaire dans le zooplancton. Il sont largement répandus dans toutes les mers et océans ainsi que dans les milieux dulçaquicoles du globe. Certaines espèces sont benthiques, d'autres pélagiques mais la moitié des espèces décrites sont des parasites (endo- et ecto-parasites) de divers animaux tels les poissons, mammifères marins ou encore de coraux, tuniciers ou mollusques, etc.Tous les milieux où la vie est possible (même dans des conditions extrêmes) donc susceptibles d'être colonisés.

Taille Maximale

D'une centaine de microns (0.01 cm) à 1 centimètre pour des espèces vivant dans les eaux froides des pôles, voire plus pour certaines espèces parasites.

Rareté

Extrêmement communs, les copépodes arrivent avec tout support arrivant du milieu nature ou d'un autre aquarium déjà colonisé.

Comportement

Les espèces parasites vaqueront à leur activité favorite, les autres évolueront simplement et paisiblement sur et dans le décor, se multipliant autant que possible. Ils se nourrissent de phytoplancton et de micro-organismes ou parfois même de détritus organiques.

Risques

La réponse semble évidente pour les espèces parasites qui pourront être importées dans l'aquarium via leurs hôtes de prédilection. Les autres espèces ne posent aucun problème et serviront cependant de nourriture à une multitude d'animaux dans l'aquarium qui peuvent donc entamer leur déclin.

Difficultés

Aucune.

Reproduction

Les copépodes sont gonochoriques (sexes séparés) et la reproduction est donc sexuée et peut avoir lieu tout au long de l'année ou de manière saisonnière selon les espèces.Le mâle fixe un spermatophore (« poche » contenant la semence) sur la femelle qui s'en servira pour féconder les œufs produits avant qu'ils ne soient placés dans les sacs ovigères jusqu'à l'éclosion. Chez certaines espèces, les œufs sont directement relâchés dans en pleine eau.L'éclosion des œufs engendre des larves qui suivront plusieurs stades (en général, une dizainemetanauplius, nauplius, copédotite,…, adulte) comprenant chacun un certain nombre de métamorphoses. Une fois le stade adulte atteint, on n'observe plus de mue contrairement aux autres crustacésla croissance est achevée. La durée de développement depuis l'éclosion jusqu'au stade adulte dépend des espèces et de la température, mais ne dure que quelques semaines au maximum pour les espèces qui nous intéressent.

Conseils

Les copépodes sont un maillon essentiel dans la grande chaîne alimentaire puisqu'ils établissent le lien trophique le plus important de par la biomasse qu'ils représentent et leur proportion dans le plancton (jusqu'à 80%) entre la production primaire (le phytoplancton) et les autres habitants des océans. Les copépodes assurent donc une grande partie des premières prises alimentaires de la plupart des larves que l'on désirerait élever. C'est pourquoi il est judicieux d'en prévoir un approvisionnement suffisant avant de se lancer dans la reproduction marine, mais également si l'on souhaite maintenir des espèces délicates et à petite bouche ( Synchiropus sp., sygnathes, hippocampes, etc. ). Mais la plupart des copépodes supportent mal la culture « intensive ». Ceux qui supportent le mieux font partie de l'ordre des Harpacticoïdes ( en particulier le genre Tigriopus). Une manière simple mais aussi plus hasardeuse que la culture ciblée pour conserver une population suffisamment élevée de copépodes dans l'aquarium malgré la prédation naturelle qui s'y déroule est de connecter un refuge au bac.En effet, une cuve annexe de taille proportionnelle à celle de l'aquarium principal, présentant un décor propice au développement des copépodes et dépourvue de prédateurs pourra fournir seul une quantité de copépodes restant incertaine mais non négligeable. Des apports de phytoplancton réguliers ne pourront qu'encourager leur multiplication.

Volume minimum du bac

Aucun

Crustacés: Mysis sp.

Nom Scientifique

Mysis sp., Mysidopsis sp.(http://www.marinespecies.org/aphia.php?p=taxdetails&id=119886)

Famille

Mysidae

Nom Commun

Mysis

Nom Anglais

Mysid, opposum shrimp

Description

Les Mysis sont des crustacés appartenant au super-ordre des Péricardés ( littéralement « proche des crevettes » et ressemblent donc fortement à des petites crevettes sans en être réellement. Certaines des caractéristiques qui différencient les Mysis des vraies crevettes « Eurycaridés » sont la présence d'une poche de gestation sous l'abdomen des femelles, à la base des appendices thoraciques (d'où le nom vernaculaire anglais d'opposum shrimp), au moins la première paire d'appendices thoraciques est modifiée en appendices mandibulaires, et enfin, le stade larvaire de présente aucune phase libre au contraire des crevettes, ainsi le stade nauplius habituel se passe avant l'éclosion. Mais la principale caractéristique permettant d'identifier n'importe quelle petite crevette comme un Mysidé est la présence de statocystes sur la queue ( des organes de balance permettant à l'animal de déterminer les changements dans sa vitesse et son orientation). Comme les mysis sont un met de choix pour beaucoup d'animaux, leur meilleure défense est de passer inaperçues, c'est pourquoi elles présentent souvent un corps translucides, bien que certaines espèces puissent être teintées.

Descriptif écologique

Les mysis que l'on rencontrera en aquarium évolueront préférentiellement en pleine eau, juste au dessus du substrat. En cas d'environnement avec de nombreux prédateurs, elles se trouveront dans les fissures et les cavernes, dans les refuges elles pourront écumer la surface à l'instar des Artemia.

Taille Maximale

Celles que l'on rencontrera en aquarium proviennent des pierres vivantes, et donc des espèces d'eau peu profonde restant petites ( de l'ordre de quelques millimètres). D'autres espèces vivant en profondeur peuvent atteindre les 30 cm

Rareté

Extrêmement communes

Comportement

Les mysis évoluent souvent en banc ou parfois en solitaire à proximité du substrat et passent leur temps à chercher de petites proies planctoniques ( phyto- et zoo planctons sont appréciés).

Risques

Risquent d'être dévorées par les poissons, crustacés et tous les prédateurs du bac.

Difficultés

Ces animaux sont assez résistants et prolifèrent plutôt bien en bac, particulièrement si il est muni d'un refuge. Le gros problème si l'on envisage la culture de mysis est qu'elles ont tendance au cannibalisme ; un petit gammare peut aisément faire les frais de leur appétit.

Reproduction

La reproduction esr sexuée et la femelle porte les œufs dans sa poche de gestation. A l'éclosion, les juvéniles sont déjà complètement formés.

Conseils

Le plus simple pour une culture est de les laisser en refuge où elles trouveront ce dont elles ont besoin et sans subir de prédation, pour pouvoir alimenter le bac principal. Ou alors, un bac de culture muni d'une bonne aération et alimenté en nauplies d'artémia, rotifères et autres phytoplanctons afin d'éviter le cannibalisme peut être envisagé. Cependant il sera difficile d'obtenir un rendement aussi important que pour d'autres cultures de proies vivantes. Enfin, il est préférable d'enrichir les mysis, tout comme les artemia et les rotifères avant de les distribuer à vos hôtes. Attention aux indésirables souvent introduits dans les cultures via les souches de mysis, les hydraire sen particulier.

Volume minimum du bac

Aucun

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