BOnjour
Pour faire suite à ce message dont j'attendais depuis longtemps de voir l'apparition dans le forum, pas pour la nature dramatique du contenu, mais pour le fait que quelqu'un a fait et pris la peine et le temps du lien entre les animaux que nous avons chez nous et la situation des populations dont ils sont issus dans le milieu naturel , je vous mets deux documents : une carte que j'update systématiquement à l'occasion des visites-conférences de sensibilisation aux récifs coralliens que j'anime auprès de clubs de plongée en particulier et le lien général tiré du même site focalisé sur le El Nino actuel et très fort.
Vous verrez aisément que les coraux des territoires et départements Francais d'outre mer, et tous les autres, sont pris dans le souffle de l'évènement et que l'épisode de 2016 de blanchissement va être dramatiquement fort.
El Nino 2014-2016 désolé le site est international donc en Anglais.
Ce qui veut directement dire: des écosystèmes directements fragilisés et appauvris : coraux en moindre santé, récifs très certainement en perte de diversité d'espèces, diminution des populations d'invertébrés et de poissons habitant le récif et venant s'y reproduire.
ECologiquement, cela veut dire que la masse alimentaire qui va du récif à la pleine mer va être réduite et donc impacter les populations d'animaux s'en nourrissant. Et que dans le futur, pour les espèces qui reviennent sur le récif trouver un lieu de recrutement (=habitat définitif) va être nettement plus difficile.
Humainement, cea veut dire que très rapidement, toutes les zones impactées n'assureront plus l'approvisionnement en protéines pour les pêcheurs et la circulation dans les circuits économiques attenants : commerce mais aussi zone de plongée touristique. Au final, un appauvrissement de la région et une possibilité de migration économique/climatique beaucoup plus grande.
Mais aussi la question que nous posons :
Comme vous le voyez, la situation dans les milieux naturels se dégrade énormément. Les populations sauvages sont à petite échelle menacées de disparition du fait du réchauffement, mais quand on prend en ccompte l'acidification des eaux marines (qui fragilise les squelettes, voire empêche la calcification) et la récurrence de cyclones/ouragans plus forts de part le changement climatique(qui détruisent les récifs à la structure fragilisée encore plus) , la menace passe à très grande échelle.
Notre question, la voilà :
Si nous n'arrivons pas à changer le cours des choses, ne serait il pas urgent et intelligent de comprendre la captivité d'espèces que l'on peut garder comme un acte de protection écologique? D'auntant plus qu'on nous montre bien que, même des animaux élevés en captivité peuvent présenter un intérêt médicamenteux très important, cfre. Coralbiome entre autre. ET donc dans ce cas là, se focaliser sur les prélèvements et laisser tomber une législation CITES qui n'est de toute façon pas appliquée comme elle devrait être, avec des fuites à tous les niveaux.
Si les efforts que nos sociétés commencent à faire et que nous réussissions à changer les tendances d'acidification, et nous sommes maintenant au moment exact où on peut basculer vers une situation de non retour (400 PPM de cO2), et que certains récifs soient sauvables. Alors ne serait il pas vital de mettre en place une législation forte, contraignante, surveillée qui protège les animaux récifaux et marins? ET peut être très éventuellement, utiliser aussi les populations captives pour ré enrichir les zones sauvages sauvées.
Ceci est le questionnement que l'association présente à tous ses membres et pose directement aux politiques de tous bords.