Francenanorecif

L'ENGAGEMENT ECO-RESPONSABLE

Exemple de lettre à un membre de l'IFRECOR

 

Association FranceNanorecif

Philippe SANGUINEDE
32 rue Melingue
75019 Paris

Objet : Proposition de collaboration

M. le sénateur,

IFRECOR
Membres du comité National FERRAND André Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Paris, le 8 juin 2013

La mission de protection de l’IFRECOR s’étend sur les huit régions et territoires français possédant des récifs coralliens, il en est pourtant un qui a été oublié.

Les récifs de ce territoire-­‐ci couvrent des milliers de kilomètres carrés et possèdent des caractéristiques originales : une répartition très dispersée, des massifs très jeunes et de très petite taille et une population aux origines géographiques diverses, composée de peu de genres mais de nombreuses espèces. Ces récifs se singularisent aussi par un paradoxe : une bonne santé qui fait que le volume du récif est globalement en expansion constante et une proximité on ne peut plus grande avec les activités humaines.

Ce récif est le récif captif sur le territoire français, dans les institutions et chez les particuliers.

Notre présence depuis près d’une décennie sur le terrain associatif et du WEB nous permet d’affirmer que la pérennité de ce récif va dans l’exact sens que vous, membres de L’IFRECOR, avez choisi de défendre.

En effet, les progrès scientifiques et techniques des deux dernières décennies ont permis d’assurer une qualité sanitaire à ces populations coralliennes de façon telle que des souches sont établies de manière stable et circulent de manière exponentielle depuis près de 10 ans.

La reconnaissance des ces souches est en mesure :

  • De réduire, voire de rendre nul le besoin des prélèvements à but aquariophile de ces espèces dans les populations sauvages du fait du relais pris par le cheptel national.

  • De réduire de manière très importante le nombre d’animaux qui meurent du fait de mauvaises conditions de capture ou de récolte, de détention chez les grossistes asiatiques, de voyage et de détention dans les animaleries.

  • De réduire les pollutions dues au transport par frets aérien et routier des sujets d’élevage et sauvages provenant des pays d’origine, car ils sont élevés dans un court rayon autour des zones les commercialisant.

  • De réduire les déficits commerciaux extérieurs de la mesure où les besoins commerciaux sont satisfaits non par l’offre extérieure, mais par la production intérieure.

  • De dynamiser et d’unifier un circuit commercial parfois en perte de vitesse, d’une part à cause d’une qualité sanitaire parfois douteuse, de prix élevés, et d’animaux de taille trop importante par rapport à une demande qui, de surcroit, s’oriente de plus en plus vers des bacs de petite taille.

    La connaissance que nous accumulons depuis des années sur notre segment nous a également permis de prendre conscience que l’activité aquariophile mène à la fois à la connaissance des animaux marins et de leur biologie mais aussi à une activité prédatrice puisque, pour notre bénéfice, des animaux sont extraits sans contrepartie de leurs écosystèmes d’origine.

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Nous insistons et militons donc pour une action globale à deux visages :

  1. Il est absolument vital de privilégier l’élevage domestique, que ce soit dans les établissements d’élevage ou dans les élevages d’agrément. Si les coraux sont massivement élevés, les poissons ne le sont pas et la France a vu se fermer le seul établissement d’élevage commercial de poissons marins destinés à l’aquariophilie, qui, de surcroit, faisait de l’exportation.

  2. En parallèle, il est crucial d’interdire la présence sur le marché d’agrément d’espèces de coraux (déjà protégés ou non par la Convention de Washington), d’invertébrés et de poissons que l’état actuel des connaissances et des techniques condamnent à la mort quelques semaines après leur prélèvement du milieu naturel ! Ce faisant, nous souhaitons en appeler à certains paragraphes de la Convention de Washington quand les animaux y sont soumis, et arriver à ce point pour ceux qui ne le sont pas.

De plus, prélevés initialement dans la nature depuis des décennies pour la recherche scientifique et cosmétologique, les coraux élevés en France commencent maintenant à être en mesure de prendre le relais pour permettre d’isoler à partir de leurs productions vivantes des molécules innovantes dans la lutte contre des maladies encore non traitées.

Enfin, et à l’instar de certaines plantes malgaches ou d’animaux sauvages réintroduits, les populations captives pourraient servir à repeupler des zones où elles abondaient autrefois. En tout état de cause, le pool que représentent les populations captives dans les zoos, les institutions publiques et chez les particuliers est énorme et doit être impérativement pris en compte.

Nous désirons attirer votre attention qu’à l’heure actuelle, du fait d’une communication de mauvaise qualité sur les dispositions de la ratification par la Communauté Européenne et la France de la Convention de Washington et surtout d’un laxisme coupable de la part de différents intervenants dans la chaine de transmission des certificats établissant la légalité des animaux entrants sur le territoire ( le certificat CITES pour les coraux soumis à l’Annexe II), les détenteurs et éleveurs de coraux, qu’ils soient particuliers ou entreprises, se trouvent mis dans une position inacceptable de hors-­‐la-­‐loi; position qui nous a poussés à interpeller la Ministre de l’Ecologie et lui proposer une solution de sortie de crise qui semble la seule imaginable, puisque les certificats CITES ne peuvent être refaits.

Nos récifs miniatures sont les premières portes franchies vers la connaissance du monde marin, des animaux, de leur biologie, de leurs milieux de vie, vers la prise de conscience des actions désastreuses que l’Homme peut avoir sur la Nature, mais aussi vers la prise de conscience que transmettre au quotidien une passion, sensibiliser, éduquer et avoir des projets, c’est donner la meilleure chance de réparer les dégâts commis et essayer d’en prévenir d’autres.

Votre mission fait de vous les défenseurs des récifs sauvages Français dans le cadre de mise en œuvre du Plan d’actions national. Pour notre part, nous souhaitons renforcer notre démarche d’approfondissement de la connaissance des animaux marins, de sensibilisation à la fragilité et à la protection des écosystèmes récifaux et de protection de leurs habitants. Pour ce faire, nous nous engageons, dans la mesure de nos moyens, aux côtés des personnes et des institutions qui s’efforcent de préserver les milieux naturels récifaux, leurs habitants et les humains qui en dépendent.

C’est dans cette optique que nous vous proposons de collaborer, d’une part à certains de vos travaux, et d’autre part en étant relais de ces travaux auprès de nos membres et de la communauté récifale et aquariophile francophone.

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L’initialisation de ce futur partenariat pourrait prendre la forme d’une première rencontre qui nous permettrait de faire le point des accroches de nos structures et missions.

Dans l’attente d’un retour de votre part que nous espérons positif, nous vous adressons nos salutations respectueuses.

Philippe Sanguinède Président Francenanorécif

 
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